Anne-Laure WUILLAI

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Hasard d'Ensembles, 2013

 

Exposition collective organisée par Mathieu Bonardet, Mathilde Denize et Hoh Woojung

Avec Djamel Tatah

Du 19.01.13 au 17.02.13, Groupe d'Art Contemporain d'Annonay

 

 

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         Pour cette invitation du GAC à exposer dans ses murs, j’ai proposé une expérience avec les étudiants de mon atelier de l’École Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris : produire une exposition ensemble, choisir et mettre en regard des travaux, organiser un espace pour que chaque production trouve sa place. Il en résulte un ensemble hétérogène de formes et d’objets qui ne dialoguent pas nécessairement ensemble. Cependant, si ces propositions cohabitent sans se nuire, le pari sera gagné, car je tiens à ce que chaque étudiant développe une pensée propre et nourrisse son intuition dans un rapport singulier à l’art. Je tiens aussi à leur dire l’importance d’affirmer leur parole, leur vision, leur expérience dans le contexte artistique actuel en acceptant le dialogue. Je suis heureux que cette initiative ait été accueillie très positivement par le Centre d’art d’Annonay que j’ai connu lorsque j’étais étudiant à Saint Étienne pour ses vertus expérimentales. Fidèle à ses engagements, il donne la possibilité à ces futurs artistes de s’expérimenter dans un cadre professionnel. Le commissariat de cette exposition a été confié aux étudiants de cinquième année, car ils seront confrontés dans un avenir très proche aux contingences de la vie sociale de leur travail.

 

Djamel Tatah

 

 

         Qui saurait dire la somme des circonstances et décisions particulières qui ont conduit Diane Aberdam, Mathieu Bonardet, Mathilde Denize, Leïla Guinnefollau, Hoh Woojung, Faustine Jacquot, Johanna Lebondidier, Alice Nadjarian, Camille Poulie, Sandra Rehoudja, Blaise Schwartz, Sun Xiaokang et Anne-Laure Wuillai à partager, pour un temps, un atelier au sein de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts ? Et plus précisément celui où Djamel Tatah a succédé en 2008 à Pat Andrea, cet atelier installé au premier étage de l’une des ailes de l’Hôtel de Chimay, où Gustave Moreau a enseigné dans les dernières années du XIXe siècle et où, parmi bien d’autres, Henri Matisse, Raoul Dufy et Georges Rouault se sont rencontrés, avant d’être révélés au public dans la « Cage aux fauves » du Salon d’Automne de 1905. Où se trouvera consignée la mémoire de ces lieux, de leur lumière et de l’air qui y circule, mais aussi des déplacements, des échanges, des discussions dont ils ont été le théâtre, une fois que ceux qui aujourd’hui y travaillent côte à côte se seront dispersés ? Et qu’en restera-t-il dans leur œuvre à venir, dès lors qu’ils les auront quittés ?

 

Guitemie Maldonado

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