Anne-Laure WUILLAI

Accueil / Home Page

Catalogue des diplômés 2014

Beaux-Arts de Paris éditions, 2015

 

            Après avoir entamé des études de design, c'est aux Beaux-Arts de Paris qu'Anne-Laure Wuillai a poursuivi sa formation. Au sein de l'atelier de Djamel Tatah, elle développe une peinture d'autoportraits n'embrassant que ce qu'elle peut voir de son corps si elle n'utilise pas d'artifice réfléchissant.

C'est lors d'un échange à Montréal qu'elle effectue un tournant et élargit sa pratique, utilisant les moyens nécessaires à son idée, sans préméditation.

 

Pour Ces copies qu'on forme, exposition réalisée pour son diplôme, ce sont les cadres de la société qui deviennent l'objet de sa pratique. Les grilles qui rythment la quotidienneté occidentale impriment son travail comme ses textes.

Le quadrillage moderniste érigé en symbole de pureté de la peinture par Greenberg se fait ici contrainte sociale.

 

Anne-Laure Wuillai s'impose consciemment ses carcans.

Ainsi, son exposition se devait d'être contenue dans une valise, bagage-cabine dont les poids et taille avaient été imposés par la compagnie aérienne qui l'a ramenée du Canada.

C'est la non-fluidité de la circulation qui est ici mise en valeur, comme au sein de la vidéo Fourmilière. Au cours de celle-ci, elle a placé une ligne rouge sur une plateforme de RER à La Défense, à l'heure de pointe. Pendant quatre minutes, les corps contournent cette frontière, inconscients de leur manipulation.

C'est ce façonnage des comportements qui a également été rejoué lors de Ces copies qu'on forme avec Ligne de conduite - une ligne que l'on peut, ou non, transgresser.

 

Charlotte Cosson et Emanuelle Luciani